
De nos jours, avec nos principes esthétiques (désherbage ramassage de feuilles) et les pratiques de culture potagère en monoculture, nos sols s’affaiblissent et les insectes nuisibles aux cultures se reproduisent plus vite.
La solution tient à peu de chose, il suffit de mélanger à bon escient les différentes plantes afin qu’elles se protègent mutuellement et enrichissent le sol pour la culture des partenaires associés, par exemple les haricots et pois divers, emmagasinent dans leurs racines beaucoup d’azote, très utile dans la croissance des plantes.
Le plus beau avec ces associations, c’est qu’elles nous permettent d’éviter au maximum des pesticides.
Ici, nous détaillerons les divers avantages de l’association des cultures.
Les racines
On n’y pense pas assez, mais le système racinaire est au cœur de l’association de culture.
En effet, trop souvent oublier, il bénéficie de deux caractéristiques majeures :
L’enrichissement du sol
Leurs racines ou par leurs décompositions par des auxiliaires (lombrics).
La famille des Fabacées (pois, haricot) en est l’exemple parfait, lorsqu’elle est cultivée à proximité d’autres espèces, on observe une augmentation des rendements, due à l’augmentation du niveau d’azote dans le sol.
La profondeur du système racinaire
De manière à optimiser la captation de l’eau dans vos bacs ainsi que des éléments nutritifs du sol, nous vous conseillons d’associer des plantes à racine courte avec des plants à racine plus longue, de cette manière chaque couche du sol sera utile à la culture potagère.
La hauteur des végétaux
Un article est déjà paru sur le sujet « concevoir sa palette végétale » cependant une petite piqûre de rappel ne fait pas de mal. Depuis toujours, la lumière joue un rôle essentiel dans la croissance des plantes, ici nous allons vous expliquer comment l’optimiser.
Chaque espèce à des caractéristiques et des préférences qui lui sont propres en termes d’ensoleillement. Ici, nous vous conseillons de jouer sur les hauteurs en mettant ensemble des plantes hautes nécessitant le plein soleil (vigne, tournesol, maïs) qui créeront des ombrages pour d’autres espèces de mi-ombre plus basse (choux divers, betterave, raifort, ...) vous optimiserez ainsi beaucoup d’espaces.
Plantes ou fruits, à chacun sa famille
Chaque espèce à une famille qui lui est propre, les courges par exemple appartiennent aux Cucurbitacées et les tomates et pomme de terre appartiennent aux Solanacées, ce détail peut vous paraître trop pointu cependant chaque famille à des caractéristiques spécifiques, qui influeront sa croissance, son développement et le principal de ses propriétés biologiques.
De ce fait, les associations, dans une même famille, sont à proscrire, car au sein d’une même famille, les besoins sont les mêmes ainsi que la sensibilité aux maladies et ravageurs.
L’exemple le plus populaire est celui du mildiou, friand de contaminer nos solanacées préférés telles que les pommes de terre, les tomates, les poivrons et les aubergines.
Si elles venaient à être planté côte à côte, une maladie ou un ravageur se propagerait très rapidement.
À chacun son rythme
Bien réfléchir lors de la conception de son espace est la clef de voûte du potager urbain, la croissance diffère d’un sujet à l’autre et loin d’être un défaut, c’est bien ici une source d’idées originales et surprenantes.
Le plus bel exemple est celui de l’association du maïs et des Fabacées, en plantant du maïs quatre à cinq semaines avant d’y ajouter à côté, des haricots par exemple, on créera alors un tuteur naturel pour supporter la croissance des haricots, surprenant ingénieux et totalement naturel, encore une méthode d’association utile et agréable.
L’azote
On parle beaucoup de l’ensoleillement et de l’arrosage, mais les nutriments dans le sol sont aussi très importants, certaines espèces sont très gourmandes (concombre, pomme de terre) alors que l’ail ou l’oignon peuvent pousser dans des sols très pauvres.
L’idée que nous souhaitons mettre en avant ici est qu'associer une espèce très exigeante en quantité de nutriment avec une espèce avec des besoins moindre est une technique d’association l’un captera le principal des réserves en nutriments et l’autre se contentera des « miettes » sans signe extérieur de faiblesse.
Optimiser l’espace
Beaucoup pourraient être tenter de resserrer leurs lignes de plantation afin d’augmenter le rendement du potager, nous vous conseillons de respecter les espacements et de densité au mètre carré préconisée sur l’emballage de vos graines, en effet que ce soit la partie aérienne ou racinaire, les plantes ont besoin d’un espace de vie pour se développer dans des conditions optimales.
Sinon vous risquer d’asphyxier vos plants et réduire la productivité en légume, c’est donc tout l’inverse qui se produit en cas de non-respect de ces consignes, elles sont le fruit de multiple expérience à travers les âges, cependant rien ne vous empêches de faire vos propres essais, vous serez peut-être à l’origine d’une grande découverte ou d’un flop monumental en termes de rendement.
En résumé, la nature a donner à chaque espèce de végétaux des forces et des faiblesses, si on les mélange de manière ingénieuse on optimise alors l’espace, les nutriments et l’ensoleillement tout en profitant de fruit et légumes plus généreux, en respectant le sol et en limitant voir supprimant l’utilisation des pesticides et engrais.
En bref, utilisez à bon escient les conseils d’association et la nature fera le reste.
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